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ARGUS de la PRESSE r Tel. PRO. 16-14 37, Rue Bergere, PARIS (9*) IPRANC^SOIR N* de debit ^fllllS-V/IBlETlSr pur Christian MEGRET! FOLIES- De la tradition, et.dela nouc6eaute au music-hall d grand spectacled ?√ß LUSIEURS de nos confreres ont desapprouve le nouveau spectacle des Folies-Berg&re pour cecf qu?╟╓on rfy trouve-ra?t. rien de nouveau et qu?╟╓H en a ^todj'oufs eie ainsi, de sorte que de-fpuis que les FoliesrlBergere existent, les reVues qq on y vbit se suivent et.se ressettibient* en depit de tous les changements que 1?╟╓on constate ailleujrs dans les gouts, les modes, les fagons de sentir et d?╟╓exprimer. Ge reproche ne me semble pas entierement fonde. Certes, dads A Folies legeres ?? il y a bien des redites et,: ^. tel tableau comme ?╜ Barcarolle venitienne ?? ou ?╜ danses k t'ravers les,ages ??, il suffirait d?╟╓un peu de memoire pour reconriaitre qu?╟╓il n?╟╓est que repetition d?╟╓un mo-4&le du meme genre, plus ou moins ancien. Pourtant il faut bien con-venir aussi qu ?. se maniteste enfin [ dans ?╜ Folies legeres ?? une cer-taine volonte de modernisme. Oh I cela ne vas pas tres loin, cela est encore bien timide et, tous comp-tes fails, la routine l?╟╓emporte encore de beaucoup spr i?╟╓esprit .... moderne*. mais enfin cela^est. ? C?╟╓est du cote des costumes et des decors que cette tentative de rajeunis$ement apparait. A cet 6gard, la regie etait. jusqu?╟╓a present, de prodiguer des tons multiples, criards du fadasses, sans fj guere se soucier de leS accorder. Or que voit-on cette fots-ci ? On yoit, d?·s l?╟╓ouverture, un tableau tout en jaune er noir: on s?╟╓est aper^u, aux Folies-Bergere, que deux c o u 1 e u r s, cbnvenablement choisies, sdffisent pohr ravir l?╟╓oeil. ; Il y a "la, de toute Evidence, une influence, du ?╜ style Lido ??. Un autre tableau,: avec girls et dan-seurs et' decor en lames de persiennes est d?╟╓ailleurs direetement inspire par une scene d?╟╓une revue du ?╜ Lido ??, qui avait pour lieu une prison de femmes. LeS robes du premier tableau, ' noir et jaune, ont ce chic ?╜ Vogue ?? que le Lido a si bien assimile et, dans cet autre tableau que je viens de dire, le style de la choregraphie, notam-ment Quj^id les danseurs glissent sur. les gcnoux, c?╟╓est ce style ame-ricain que Don Arden a apportd au ?╜ Lido ??. Influence* inspiration: je prends ces termes en bonn'e part v ?╟÷ toute creation les implique. Maintenant je ne vois pas pour-\ Quoi M. Paul Derval sacrifie tant, encore, 4 ses traditions-maison. Car je suis convaincu qu?╟╓il pour-rait rompre radical ement avec celles-ci, sans risque aucun pour le succes, c?╟╓est-a-dire les recettes de son etablissement. TL y a autre cljpse, 4/propose * ?╜ Folies legeres ??, et de tbut ?╟╓ a fait coiitraire aux remarques qui precedent, -c?╟╓est que manquerit a - cette revue certains attraits qu?╟╓avait jadis le music-hall a grand spectacle, k savoir les sketches droles et les grandes vedettes comme furent Mistinguett,.. Chevalier, Josephine Baker. ^ C?╟╓^st pn fait que les grands ?√ß cracks de la chanson, aujourd?╟╓hui, ne se produisent pas sur la. scene des Folies-Bergere, ou bien sur celle du - Casino j d'e, Paris. Saris doute trouvent-ils plus d?╟╓avantages materiels et * moins de faStidieuses Cpntraintes du cote du Cinema oil des tournees a Fetranger. C?╟╓est ?√ß dommage, mais ce; n est pas la faute des directeurs de grands music-halls. Toutefois, les direc- * teurs, faute de pquvpir obtenir le concours d!CS grands cracks me" pourraieht-ils en fabriquer. d?╟╓autres, a leur usage ? La, je les' crois res-ponsabless, car Yvonne Menard, l?╟╓etoile des Folies-Bergere, ^i toute; l?╟╓etoffe qu?╟╓il faut pour tenE l?╟╓erii-, plox comme il etait teriu jaafl.' , , . Elle a; les dons physiques : un Yis^ge de Sioux, . ajgu,?╟ dqnt la beautd n?╟╓est rie)^ moins que ba- .nale,; un corps k la grace andro-ff gyne, drautant. plus remarquablel qu?╟╓il v est| bati tout a Finverse des I prototypes, aux appas excessifs, que 1 Hollywood, impose au cinema. Elle| dit ;s bien. c?╟╓est certairiement une I comedienne. Eile pburrait chanter I mieux, danser davantage, cela s?╟╓ap-1 prend. Bref c?╟╓est quelqu?╟╓un dont! les moyens ne sont pas utilises au I Ft cela, c?╟╓est regrettable. I Voici un quart de siecle, les chan- I ?╟≤ so%,^ sncces de Chevalier, ce?╟╓st au 1 musm-hajl qu?╟╓elles ?╟ naiSsaieht. Le I muSlc-hall a beaucoup perdu en | peraant cette specialite-14. Car je 1 crains bien qu?╟╓aucun des air& de I ?╜ Fohes legeres ?? ne coure jamais I les rues! , ( , ( ?╟≤;.1 /jL toutes ces objections, M :P?╜iuUl ; t Derval esj,. ery drqit de rCppn- jl dre que, dirigeantsa rpaison & comme il la di?╟úrige,- elle est tout ic - ' j temps i pleine, et que seule comple * la faveur du public, lequel ne tieif | nul compte de 1 opinion du cfita 1 qne. Je suis d?╟╓accord la-dessuS \C\ J ai un frere qtii, .recemment, voya4 j gCait aux Etats-Unis. Un jour un|| officier americain de haut rangtl s?╟╓amene,/ bouleverse et disant: fo ?╜ Conriaissez-vous la catastrophe, qui arrive a Paris ? ?? Mon fr^re, i inquiet, repond : cc Non ! ?? ?╟÷ ?╜ Eh | bien, dit Toff icier, les Folies-Ber- ; gCre sont en greve ! ?? ?√ß' Cette anecdote,^ autheRtique> en | dit long; sur iq renommee mon- j diale des Folies-Bergere, renommee [ telle que letranger y va, comme il | va voir la Tour Eiffel ou le tom- ! beau de Napolpon. / Mais c?╟╓est justement parce que I i c?╟╓est gaghe davance que rien n?╟╓em- I peche que les Folies-Bergere pri? I sentent des spectacles ?╜ a la page ??. 1 L?╟╓6frang|r les goberait de con- j fiance. Et les exigeants en feraient [ cas. Cfe serait beaucoup mieux ! comme ca... am lido ?╜C'est magnifique !?? .,.et c?╟╓est bien vrai ! IERRE LOUIS-GUERIN et Ren^Fraday, en intltulant leur nouveau spectacle ?╜ C'est magnifique nous dispensent " de ehercher des adjectifs 4logieux, leur titre n'est pas une promesse, e'est une verite de tous les instants. La salle etait magnifique, hier soir. Georges Cravenne I?╟╓avait eom-pos?·e avec un soin faloux, et si nous omettons de citer quelques aitesses royales e'est pour vous parler plus vite de S.M. Charlie dont rentr^e fut trds ap-piaudie. Charlie Chaplili embras-sa Jean Cocteau et s'en fut s'as* seoir aupr^s de Zizi Jeanmaire, de Marcel Pagnol et de Georges Carpentier. Marcel Achard admire les Blue Bell Girls La revue commence, et, dfts le premier tableau, nous sommes conquis par le luxe, le goOt, le faste et Fharmonie qui se d?·ga-gent de ce ?╜ show ??, Marcel Achard, eaptlvS par la beauts des Blue Bell Girls, sourlt aux anges, Henri Bonnet et AndrS Dubois n'en sont plus k regretter leurs ambassades et, devant tant de filles aux acadSmies impeccables, Brigitte sBardot bat des mains en connafsseuse. Roger Vadim ap-prouve. La partie est dS|S ga-gnSe, mais void qu'apparatt Erich Brenn, les assiettes dansent, les ceufs valsent, les euilleVs i cafS pirouettent, e'est un numSro etourdissant qu'acclament Fran-goise Arnoul, Henri-Georges et VSra Clouzot, Jean Marais et Margaret Rung dans toute sa blondeur. George et Bert Bernard font feur rentrie, ils n?╟╓ont Jamais 6t?║ aussi drdfes. On entend le rire sonore de Line Renaud, Arturo Lopez s'esclaffe. Rien n#est im*, possible au Lido, on voyage k travers les contrSes et les sifecles, et les bains antiques nous pern mettent d'admirer de bien belles on dines, e'est de la grande mise en seine applaudie par Jean De-lannoy, Henri Decoin et Yves All^gret. Suivez le guide. Nous traversons maintenant I'Espagne avec les Trianas dans de ravis* sants costumes. Jacques Charoii appr^cie Fart choregraphique, Ludmilia Tcherina aussi at Jacqueline Joubert semble songeu-se ; quel programme pour la T#-^vision ! Nous traversoni la Manche pour, nous distraire avec I'orehes-tre des Nitwits et nous sommes d6ii au finale dans une d?Θ╝bauche d'aigrettes, Frangoise Sagan ne salt plus oO regarder, au-dessus de nos t?║tes se dressent des pas-serelles de verre, au loin un feu d'artiflce delate. On est gri$6 de lumi&re, de girls, de beaut6, de plumes et de nus et I'on se r6-pete : ?╜ C'est magnifique I ?? Car II n#y a qu?╟╓d Paris que I'on peut voir un spectacle aussi r6ussi. Marcel IDZKOWSKI.