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    University of Nevada, Las Vegas. Libraries

    NEW YORK HERALD iN Paris*" 'C'est Magnifique9 at the Lido T>IERRE LOUIS-GUERIN and | ?╟≤*?╟≤ Rene Fraday call their new : revue?╟÷which had its glamorous gala at the Lido last Friday evening?╟÷"C'est Magnifique," as bold and as challenging a title as could be imagined, but one that accurately sums up the quality of their luxurious entertainment. Here is a multi-colored and dazzling spectacle of lush and fantastic design, one rich in theatrical sur- j i prises and wealthy, too, in remark- : able talent, a show that at its full-: ; dress premiere won the enthusiastic indorsement of such diverse personalities of the world of art and letters as Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Marcel Pagnol, Brigitte Bardot, Christian Dior, Francoise 8agan, Ramon Novarro and Marcel Achard, and a show that will be'< drawing both native and visitor until Christmas, 1957. "C'est Magnifique" has the widest possible appeal and its scenic wonders, its beautiful girls, its: nimble clowns and its gorgeous: costumes will delight at once> the|. discriminating pleasure-seeker and* the bohunk. Hie Guerin-Fraday extravaganza scales the Alpine peaks for a -Tyrolean schuheplattler number j and plunges underwater in a swim- j ming-pool interlude, the inviting , tank being poised at such an angle j ;that the spectator may gaze into I ithe azure waters and observe the conclusion of a courtship interpreted by Marion Conrad and Edouard Fleming, who make each other's acquaintance in a Roman bath. * * * All the elements?╟÷from ice to fire ^-seem to have been harnessed for this show of shows. There is some eloquent skating by Margie Lee end Michael Meehan, thunder and lightning by the comic Nitwit orchestra from the British music- halls, spouting fountains which accompany tihe "Rhapsody in Blue" with colored cascades, a feu d'arti- fice finale and an amazing electrical display by Marvin Roy, who uses baby 'Mazdas as cigarette-lighters End who, having swallowed two dozen tiny bulbs, illuminates them es they jump from his lips. A happy-faced German juggler, Erich Brenn, sets (half-a-dozen dishes awhirl on elastic sticks and then performs other miraculous feats before this background. The Bernard Brothers ?╟÷ George and Bert?╟÷have never been more hilarious than in their present mimicking of recordings of "Rose Marie," the 1918 doughboy favorite, "K-K- K-Katie" and the "Hungarian Rhapsody" and after their versions of these they bring on George Pierce, responsible for the adjust-* ment of the phonograph, and razz mercilessly. * * * There is an "Amphitryon '57" ?╟≤ sketch danced by Harrison andj Fisher and there are Spanish! I dances by Los Trianas. There jj Guy Severyns to croon and there are the Bluebell Girls, the Lido model's and, the imaginative costuming and^ decor by Folco and Fost to look at, while Donn Arden's choreography lends the production numbers the American tempo. "C'est Magnifique," in short, hasj Just about everything such a revue | demands, and all has been supplied in abundance and with peerless taste and showmanship. The Lido, famed for possessing the best cabaret shows in the world, has on this occasion topped itself. ?╟÷?╟÷ **??-*?· a* at fe MlT?½ C'est una LES costumes, la musique, le rythme de la nouvelle revue du Lido justifient par- faitement le titre : C'est magnifique. Pierre - Louis Guerin, Rene" Fraday et le chorCgraphe Don Arden ont manifesto, en creant ce spectacle, un gout, une technique, un sens du mouvement qui sont dans la tradition du grand music-hall. Le plateau du Lido est petit et le plafond est bas. Cepen- dant, grace a la rigueur d'une mise en scene impeccable, les effets que Von n'obtient, a Vaccoutumee, que sur de gran- des scenes, tombent juste ici, grace a un travail d'horlogerie. On apprend ainsi, au Lido, ce qu'est la veritable mise en scene, celle qui exige le genie des trois dimensions et qui est in- finiment plus difficile d main- tenir au music-hall qu'au cin?·- ma Les eouleurs sont ravissantes, les robes harmonieuses, les fem- mes fleurs, la musique rapide, les d,anseuses de Blue Bell ex- -quises. Les scenes du Tyrol, du bain romain, du feu d'artifice sont d'une rare habilett et Von est heureux de voir le Lido retrou- ver une piscine congue autrefois par Volterra et oil les effets de trompe-Vceil sont amends avec une adresse estimable. Les vraies vedettes de la revue sont Paris, Guirin, Fraday et Arden. On ne les voit pas, mais ce sont eux, en definitive, les artistes que Von applau- dit, a travers les symboles plas- tiques qu'ils ont choisis pour les representer. Margie Lee est une adroit* palineuse sur glace et Marvyn Roy escamote les lumieres 6lec- triques avec une agiliti satani- que. Le couple de danseurs Harrison et Fisher est certaine- ment Vun des meilleurs du vionde. Vhumour, V acrobatic, Veffort athletique ilegant et discret, sont les premieres qua- Htis de ces danseurs de tr&s arande classe. Erich Brenn est un fantalsis- te qui defie la pesanteur avec des assiettes et des plats, et il faut encore citer le danseur sur glace Michael Meehan. L'orchestre burlesque des Nitwits presente un numdro musical qui rejoint la tradition des clowns et, puisque nous en sommes au chapitre de la musique, il faut citer Henri Betty, Brienne, Landreau et Delvin- court, auteurs d'un feu d'artifice musical d'une complete reussite. Ceci etabli, nous pttsserons a la critique qui ne pent, selon nous, s'exercer que sur deux points. Le numfto de George et Bert Bernard est excellent et on ne regrette point de revoir ces in- terpretes en seconde partie, dans de savoureuses parodies. Mais ces deux apparitions cou- pent le rythme du spectacle. Les Bernard, certes, n'ennuient point, cependant le mouvement de Vensemble est si rapide que Ieur passage crie une sorte d'entracte qui nuit a Vequilibre de la revue. Si leurs deux tours etaient un pen abreges, le spectacle y gagnerait, sans nul dou- te. Leur talent n'est point en cause, mais ceite pierre, dans I'etdifice de paillettes, ' prend Vimportance d'un obelisque de Play-Back... Et puis, il y a les ?╜ rythmes d'Espagne >... bien sur ! Pau- vre Espagne, dechiree a coups de castagnettes par les Trianas. L'Espagne, c'est la danse ru tuelle ou le tableau de music- hall de belles brunes nues, avec des peignes d'ecaille. Les Trianas ne savent pas choisir. Ces bons danseurs d la solide formation, hesitent en- tre les deux solutions. lis ont toujours, si Von ose s'exprimer ainsi, une castagnette de retard. Ce n'est plus Seville, c'est la rue de Madrid ; ce ne sont plus la calle de Agua et les grilles en fer forge', c'est le Comity des forges de la danse, le maitre de forges du folklore, la rue des anisetiers de chez Ri- card. Espagne, si chere a rnon occur, pays de mis&re, de flam- me, d'amour, ou id mort a Vceillet d la bouche, je ne te retrouve point dans ces ?╜ trian- deries >... Les Blue Bell nous font ou- blier tout cela de leurs jambes internationales, ainsi que les tres belles Ellen et Alice, ju- ' melles comme Von vous en sou- haite... Et que ces petites reserves ne vous privent point d'une soiree au Lido. Un peu trop de playback et d'Espagne de Violete- ra n'empichent point le palais de contes de fees des Champs- Elysees de rester le premier cabaret du monde. Francois des Aulnoyes.